LE FUSING
Le fusing, mot anglais employé pour désigner le verre fusionné, est une technique de travail du verre déjà utilisée il y a plus de 3000 ans.
La technique du fusing consiste à superposer à froid plusieurs couches de verre, pour ensuite les faire fusionner dans un four à haute température.
Les verres utilisés doivent être compatibles, c’est à dire appartenir à une même catégorie et possèder le même coefficient de dilatation.
Ils sont disponibles sous forme de plaques de verre de 2 à 3 mm d’épaisseur, de verre concassé de granulométries variées (frittes), ou de fil de verre (stringers).
La matière est chère, et le fusing permet d’utiliser les chutes de verre, nombreuses dans un atelier de vitrail.
Ainsi, l’atelier produit très peu de déchets.
Les morceaux de verre sont placés dans un four verrier, et portés à une température de 800° à 850°, jusqu’à l’obtention d’un ensemble homogène.
Le verre devient pâteux mais n’atteint pas l’état liquide.
Il est important de ne pas mélanger des verres ayant des coefficients de dilatation différents, afin d’éviter l’apparition de tensions lors du refroidissement, ce qui provoquerait irrémédiablement la casse du verre.
La cuisson des verres suit une courbe de température spécifique à chaque type de verre.
Ces courbes sont composées d’une montée en température en plusieurs phases, de cycles de recuisons et de refroidissement.
La recuisson sert à éliminer les tensions moléculaires qui apparaissent lors du refroidissement.
Une cuisson dure une dizaine d’heures.